Pour cette recette, Parigos, il te faudra faire un choix et te trompes pas, c’est pas une grillade, donc t’as pas besoin d’emboucaner tes voisins avec le barbecue… Donc commence par prendre un apéro pour t’aider à la réflexion !
Le choix du bœuf ! Et oui, là, il n’est nullement possible d’utiliser de la viande d’une bête estrangère à la France. Le mieux est une bête élevé par nos voisins aveyronnais, nourrie avec de l’herbe qui aura eu droit a un peu de vent de méditerranée. Bon, tu peux aussi prendre une bête élevée en Bretagne, ou en Corse, pour le côté indépendant, fada !
Méfie ! Faut prévoir un gros apéro pour le lendemain car il faut cuire le tout 3 heures pour les 6 collègues qui viennent se fendre le ventre.
Alors donc, il te faut un bon kilo et demi de paleron de bœuf de chez nous autres, si t’as peur d’être trop empéguer tu le fais trancher par ton boucher, sinon tu le fais toi-même, aque ça tu prévois 120 g de Câpres (pour les estrangers c’est un petit légumineux qu’on trouve facilement, mais que je sais pas d’où qu’il est !) 150 g de cornichons (maison c’est mieux, mais t’estrasses pas le cervelet, du magasin c’est bien aussi) 100 g de filet d’anchois à l'huile et de l’huile d’olives de Saint-Gilles bien sûr, 6 gousses d’ail (et te dis pas je vais en mettre moins, tu vas escagasser la recette !) et du persil (plat c’est mieux).
La veille de la cuisson, prépares la marinade. Tu haches Cornichons, câpres, anchois, ail. Tu boulègues le tout, le mieux c’est au pilon en olivier, mais tu peux aussi utiliser le mixeur. Tu mets l’huile qui sent bon la Provence dedans, comme si tu voulais faire un aïoli. Lorsque la préparation est bien homogène, souple comme un poulpe, il faut remplir le faitout en fonte, de la préparation. Soit pas mouligas, dans ta cocotte, tu alternes couches de viandes tapissées de marinade, tu la fais mariner pour la nuit… bon t’as pas besoin de la veiller comme une vierge que tu vas marier à un gardian, mais tu fais gaffe quand même.
Là, tu vas ronquer au lit que demain tu te lèves à l’heure des bious, pour faire cuire la merveille.
Tu te lèves, estourbi par une nuit agitée à courir la nudiste sur la plage de l’Espiguette.
Zou maï, il faut amorcer la cuisson en douceur, l’important c’est le mijotage. La daube doit cuire à feu doux pendant 3h minimum, jusqu’à l’émiettement de la viande. Elle doit être fondante, tu dois l’entendre chanter comme une cigale.
Bon comme t’es parti pour 3 heures de cuissons et qu’il ne te restera que le riz de Camargue à cuire… Enfin, on va pas se faire houspiller si tu la sers avec des pâtes ou des pommes de terre, tu penses à l’apéro pour les copains, et si c’est des gros mangeurs, tu peux leur faire une brasoucade pour leur délier la fafatte… mais va pas tuer un âne à coups de figues !
Tu mets la table, et vous vous faites exploser le ventre, accompagné d’un petit rosé en été ou d’un costière rouge au grands froids.
Comme tout fricassé, elle est encore meilleure réchauffée, n’hésites pas à la préparer la veille.
Le F.L.I.C