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La Camargue aux Camarguais
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La Camargue aux Camarguais
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La Camargue aux Camarguais
14 juin 2011

Cambon, le petit cheval de Camargue

 

Il était une fois, dans les pâtures d’Espeyran vivait un jeune Camargue que l’on appelait Cambon. L’allure gracieuse, teinté de l’écume de la mer, l’encolure courte mais musclée, il était doté d’une exceptionnelle rusticité capable de résister aux caprices du ciel. Il vivait en compagnie de ses amis Princesse, Haelk et Attila le péquélou.

Il était heureux de vivre en milieu naturel, à l’état sauvage, celui du rêve et de la liberté. Il partait en balade de temps à autre avec sa cavalière, trottant à travers les fabuleux paysages de Camargue et respirant les senteurs uniques de son berceau natal. Mais le brave Cambon, dans toute sa sagesse, rêvait à de nouvelles aventures, il souhaitait plus que tout au monde devenir le précieux partenaire du gardian. Il badait régulièrement ses coullegos du pré d’à côté partir à la tâche, ils en revenaient souvent  épuisés mais surtout l’œil pétillant, celui qui traduit un bonheur authentique.

Son ami « Patapon » le héron garde bœuf qui aimait beaucoup s’installer sur sa croupe, lui narrait durant des heures entières, les évènements des dernières ferrades ou abrivados du secteur.

Par une belle journée de printemps, il vit un jour débarquer un jeune homme, en quête d’une monture. Vincenz’o était un cavalier différent, sans appréhension, l’esprit rebelle, à la recherche d’émotions, de puissance, galopant à l’allure des gardians. Cambon se sentait en osmose avec son nouveau partenaire. Il était bien content à l’idée de pouvoir faire quelques sorties avec lui.

Particulièrement endurant, un pas relevé avec de longues foulées, un trot vif, un galop rapide, le gardian fut immédiatement séduit par ce remarquable cheval. Cambon ne saisissait pas les intentions de Vincenz’o qui venait le tester, mais il se sentait bien avec lui.

Ce n’est que quelques jours plus tard, qu’il découvrit sa nouvelle destinée, Vincenz’o vint le chercher avec le char pour l’emmener à la Manade. Lorsqu’il vit au loin les biòus,  il comprit qu’il allait enfin devenir l’emblème de la culture Camarguaise,  « Cheval de Gardian » !

Tout émoustillé,  le cœur qui s’emballe, les yeux qui s’illuminent, le rêve devint réalité. Crinière au vent, il affronta pour la première fois le regard noir du taureau, non sans crainte bien sûr, car il impressionne le bougre et en plus il peut te décaniller en deux secondes! Mais Cambon armé de courage et de volonté, en quête de tradition et de sensations, se sentit  ce jour là, auprès de ses pairs, le héros du  monde entier !

 

Le F.L.I.C

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Commentaires
B
Eh oui ils sont beaux nos pur sangs... J'ai connu un parigo qui m'a dit un jour "Y sont bien beaux vos poneys !" Il a fini dans un porto. Y sont peut être pas grand de taille, mais ils ont de l'âme ! Sans déconner...
M
très beau petit conte qui rend hommage à ce magnifique cheval camargue
G
Vous avez très bien évoqué ce qui peut se passer dans la têtes de nos chivau. Les Camarguais, ils aiment le travail, et ils se donnent à fond quand ils sont en parfaite communion avec leur cavalier.<br /> <br /> Si j'avais eu un franc chaque fois qu'un brave couillon tendance écolo/protecteur des faibles est venu me demander, larmoyant, si "on n'avait pas honte d'exposer nos chevaux (sous-entendu : qui n'avaient rien demandé)au danger des biou, de ces fauves sauvages (sous-entendu : par notre faute, que si on les rentrait gentiment à l'étable tous les soirs, on en ferait peut-être des braves normandes ?), je me serais fait un brave complément de retraite ! S'il croient qu'on peut acamper les biou bien confortable dans un 4X4 ou mener une abrivado en vélosolex, ils n'ont qu'à venir voir le terrain, ces parpagnats !
S
ce petit conte me rapelle quelqu'un !!!!
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