Ode au Roseau

Aux estrangers du nord du pont bâche, frontière artificielle mais au combien importante chez nous (un article lui sera ultérieurement consacré)

Estranger, écoute le chant du roseau.

Tu sais cette longue tige qui se termine par un plumet.

Approche toi le matin à l'aube et écoute la grimper vers le ciel pour chatouiller les oiseaux.

Sais-tu estranger, qu'il peut croître d'un mètre par an et que tous ceux que tu vois au bord des routes ne sont souvent issus que d'une seule et même plante.

Regarde le se dandinant fièrement au mistralet du matin en courbant l'échine devant tant de beauté.

Ecoute le clapotis du Scamandre ou du Fangassier qui s'écoule jusqu'à ses pieds.

Devine le chant des oiseaux qui en ont fait leur domicile.

Et enfin, prosterne toi devant la plante qui finira fièrement au dessus de nos paillotes pour abriter nos interminable apéro où l'on refait le monde.

Alors, estranger quand tu passeras vers Gallician ou Quatret, arrête toi le long de la roubine.

Tais toi, et écoute le chant des roseaux