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La Camargue aux Camarguais
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La Camargue aux Camarguais
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La Camargue aux Camarguais
12 mai 2011

Mouscaillon de Camargue.

Il était une fois, une petite moustiquette, de la famille des culévas, qui répondait au merveilleux prénom de  « Zize ». Elle était jeune, vive, intrépide et complètement calue. Un boucan depuis son plus jeune âge ! A l’école des moustiques, elle ne manquait pas une seule occasion de faire la « Fadoli », elle barjaquait comme une bazarette, et mettait le « oaï » de partout : «  une idéiousse ! ». Elle donnait beaucoup de peine aux enseignants de l’école, avec ses airs de bouffarel et son pet’ au casque…

Alors que ses coulègos aspiraient à une carrière traditionnelle d’infirmière, de mère porteuse, d’aiguilleuse du ciel, de piqueuse- retoucheuse, la Zize n’avait de cesse de répéter à tout le monde qu’elle voulait devenir « Pilote de chasse » !

 Elle voulait assurer la protection de la Camargue contre les menaces touristiques et devenir un acteur déterminant des opérations extérieures engagées par le gouvernement…  Aux blanquinass, je vais leur faire la misère et je serais promue héros de la nation !

 Oui mais, cette corporation n’était pas destinées aux dames, aucune femme n’avait eu la prétention de l’intégrer. A quelques semaines des examens et contre toute attente la Zize avait décidé de présenter quand même, le concours de pilote de ligne.

 Pour se former, elle tenait un carnet de bord où elle notait ses heures de vol, ses missions d’entrainement, et apprenait à voler en rase motte.  Elle prenait pour cible les biòus, pour devenir tireur d’élite. Elle scrutait le ciel, tourbillonnait sans cesse et montait très haut dans le ciel pour voler sur le tapis de meringue.

 

Mais voilà, malgré ses très bons résultats, elle ne fut pas retenue aux examens, aucune femme n’ayant jamais été recrutée, il n’était pas concevable qu’elle puisse  être admise dans cet escadron.

Les prémices du printemps étaient annonciatrices d’un été caniculaire, attractif pour les estrangers du froid. Une saison qui de toute évidence allait être productive, et le combat sanglant ! Boudïou,  elle voulait absolument s’engager à gérer les flux estivaux  d’immigrations.

 

 Testarde, elle se rebiffa… Pas question de se laisser impressionnée, elle sollicita donc un rendez vous auprès du président de la république Camarguaise.

Habillée toute mazette, la ZIZE était belle comme un sou neuf, pour se présenter à l’entretien gouvernemental, plus décidée que jamais !

 

«    -     Monsieur le Président, je suis victime de discrimination sexiste. Je  rêve de devenir pilote de chasse depuis mon plus jeune âge, je me suis préparée durement pour cela. Mes yeux de Gobi  sont infaillibles, je lance des missiles pernicieux et urticants, je dégaine en dernier mais je tire toujours en premier. Je suis applaudie par tout le monde dès que je m’approche de quelqu’un. Et  pourtant vos armées refusent ma candidature parce que je suis une femme, oh pauvre de moi !!! Je ne suis pourtant pas une blaireaute ? Sans vouloir vous offenser, il a pas de figure votre gouvernement !

-          Je conviens que vos examens sont excellents la Zize, et je vous en félicite. J’ai d’ores et déjà confié votre dossier à la ministre de l’intérieur de la Camargue pour la réparation de votre préjudice. Nous allons promulguer une loi pour l’égalité des sexes comme droit fondamental, valeur commune à toutes les espèces, sauf pour l’apéro  (Faut  pas pousser Mamet dans les orties quand même !). Je vous nomme donc chef d’escadrille de la 7ème compagnie ! »

 

Dès lors, la Zize s’attela à la tâche avec conviction,  et rigueur. Dès les premières lueurs de l’aube, l’aiguillon réboussier  lançait des assauts, « Quand il n’y en a plus, y’en a encore » s’enorgueillit  elle à chaque fois qu’elle piquait. Elle laissait des bubons gros comme des œufs ! Attention, seuls les touristes à la peau neuve semblaient succomber à ses attaques, parce que les Camarguais, eux, ils craignent dégun !

Elle fut décorée de l’ordre des armées pour le mérite de son travail accompli.

Par une belle soirée d’août, elle succomba, emplatrée et tanquée dans une estiragne dans laquelle elle ne put s’escamper. Un piège mis en place par le syndicat des exterminateurs de nuisibles.

Malgré tout, une stelle fut élevée en son honneur à la Capitale, inaugurée par notre Président de la République Camarguaise.

01

Moralité : « On enlève jamais une toile d’araignée ! Parce que ça sert à attraper la vermine suce- raque qui te boursoufle de partout  et qui  t’engatse le cortex ! »

 

Le F.L.I.C

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