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La Camargue aux Camarguais
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La Camargue aux Camarguais
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La Camargue aux Camarguais
1 novembre 2011

Lâcher d’automne

Oh pauvre en ce moment, il pleut la mer… Des trombes d’eau s’abattent sur nostre belle Camargue. Obligé de regarder des stupidités cathodiques car on a pas le courage à travailler ! Oh purge ça va pas bien ces derniers temps ! A force de faire l’alongui, ça fatigue vraiment…

Mais hier, tout s’est éclairé, le soleil est revenu pour accueillir les taureaux de l’automne à la capitale ! A croire que le ciel, il attendait que ça ! Sans doute les plus beaux taureaux de l’année, ils brillent de mille feux et ont tous la pétélègue. C’est tout plein de monde dans la rue principale, les attrapaïres se boulèguent afin d’être bien placés pour choper le biòus. Une palanquée de Camarguais est de sortie, tu sens l’émulation gagner les esprits, 35 biòulas  qui dévalent dans la rue, un pur bonheur d’estrambord !

Avise le jeune Vicenz’o est déjà là ! La vedette locale, un fada de taureaux ce type, il te chope les banes du premier rancous pour l’arrêter, à s’en trainer par terre. Il en est tout escagassé et pas encore empégué ! Mais comme on dit ici :

« Si tu es un peu couillonasse, que Dieu te protège,

Si tu ne l’es pas, que Dieu te pardonne. »

Sur les passages suivants, les bêtes sont allées trop vite, pas possible de les charbonner ! A cette vitesse, on les voit même pas passer, couillon! Avec les pélots, il faut pas avoir peur de rebéquer, alors on entend rouscailler au loin :

 « Bouge toi un peu qu’on t’attend ! 

    Oh con ! Lâche le ton taureau ! 

    Oh pélot, prends le plan-planet ton passage !

    Bidon, la prochaine fois je me casse à Franquevaux ! ».

 

Les Camarguais sont réboussiers et langues de peille quand il s’agit de tradition, ils ont une brave colère et ça va mal viré s’ils continuent comaquo…

 Un magnifique Boucabèu tente de rebouquer, alors les jeunes foncent vers lui pour le courséjer. Tous sur lui pour l’aganter… Arapé par la couette le bèstio ralenti, puis il est aplanté au sol et rousigue le bitume. Ils se sont fait amis avec le biòu béléu ? Oh macarel, alors qu’ils le relâchent, il prend la poudre d’escampette et n’attend pas son reste…

Le tri des taureaux part en biberine, les suivants sont lâchés alors même que les précédents ne sont pas rentrés. Il y a des taureaux de partout, tout le monde court pour les esquiver, tout s’emballe, on entend crier ici et là,  on s’esquiche derrière les barrières  encore tout espélouffi par la course ! c’est le véritable oï dans la ville, un bordel incommensurable …

 Pari réussi, encore une belle abrivado où Le taureau est le roi de la fête, fier de ses traditions…

 

Le F.L.I.C

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Commentaires
L
Ah l'ami ! Il me semble que j'y étais. En fait, j'affrontais d'autres banes, plus mignonnes et moins dangereuses : celles des costumes de diablotins de mes petites-filles (Halloween oblige...).<br /> <br /> Souvenirs, souvenirs...Moi aussi, je lançais mes bêtes à grand erre. Et les attrapaïre qui ne les respectait pas comme ça se doit (si, si, ça existe, les maùfaras), j'y allais d'un brave coup de castanié sur les doigts. <br /> <br /> C'est à une abrivado que j'ai fait comprendre à ma belle que je la voulais. Elle avait dit en riant à un "parisèn" qui venait en visite chez elle au mas et qui lui tournait autour "Si vous terminez l'abrivado à cheval (il se cassait toujours la figure), je vous épouse". Cette fois-là, par miracle, il est arrivé sur son cheval. Alors, il y a un gardian de chez nous (que comme je suis cachous, je vous dirai pas qui c'est) qui a un peu taquiné la croupe de son cheval avec le trident, sa bête a reguigné et la petite a échappé à un mariage de promesse. Mais elle a compris qu'il y avait un vieux gardian qui l'avait dans l'oeil.<br /> <br /> Mis amistas.
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